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4 décembre 2012

L'identification dans les marchés de plein vent

Le 27 novembre s'est tenue la commission d'identification dans les marchés de plein vent. Voici quelques questions sur la commission et la mise en place du système d’identification lors de la journée du 27 novembre.

La commission d'identification se réunit pour la première fois. Quel est son objectif ?

En réalité c'est l'ouverture de ce qui été initié dans l'association des marchés paysans de l'Hérault au travers des différents évènements et marchés qui ont été mis en place par les adhérents de l'association paysans, commerçants ainsi que les consommateurs et les élus depuis plusieurs années. L'objectif est d'abord de réunir les organisations, institutions et associations qui réfléchissent à la manière de mettre en place un système qui soit lisible par tous et qui ont des projets et actions que la commission soutiendra.

En quoi consiste cette identification. ?

Il s'agit de l'identification dans les marchés de plein vent là où cela est plus compliqué car dans les marchés dits paysans on y trouvent certes des paysans mais aussi des commerçants et artisans et il est difficile pour un consommateur de s’y retrouver, il y a réellement un manque de transparence
L'identification telle qu'elle a été définie dans l'association des marchés paysans s'appuie sur trois niveaux - la définition du marché, marché de producteurs, marché avec carré paysan, marchés circuits courts etc -  les étaliers présents dans le marché, producteurs, commerçants , artisans - et les produits, vente directe, type d'agriculture, circuits courts, produits transformés, revente.
Le premier niveau est déjà en place dans les différents marchés du réseau de l'association, le second niveau existe que partiellement par des affichettes présentant les producteurs, il s’agit maintenant de l’étendre à tous les exposants en distinguant leur qualité: artisans, commerçants, producteurs pour reconnaître ceux qui produisent localement. Le troisième niveau, la connaissance du produit, son origine exacte, son mode de production fait intervenir plusieurs caractéristiques difficiles à faire apparaître sur un support
Depuis la mise en avant de la notion circuits courts dans la filière de commercialisation surtout les filières fruits, légumes et viandes, cette dernière a prévalu dans le choix de l’affichage qui peut se réduire alors à trois couleurs une couleur pour la vente directe, une couleur lorsqu’il y a un intermédiaire et une troisième si plus d’un intermédiaire. Cette définition simple est évidemment peu satisfaisante. La distance du lieu de production, le mode d’agriculture, la relation du producteur aux consommateurs sont, à notre sens, à ajouter aux informations disponibles pour le produit.

Quels sont les expérience en cours ?

Au niveau national je ne sais pas, mais dans l’Hérault nous avons le marché de Grabels bien suivi par l’INRA, le marché de Vailhauquès en cours de validation et d’autres marchés mais que pour les exposants adhérant à l’association. D’autres expériences vont être proposées dans les lieux où cette identification est appuyée par une collectivité locale je pense au pays coeur d’Hérault, dans le Gard dans partie Cévennes et d’autres départements de la région. L’identification devenant un élément très pertinent de la transparence quand les marchés ne sont pas des marchés uniquement de producteurs.

Mais quel contrôle avez-vous sur les affichages ?.

C’est évidemment ce qu’il faut prévoir cela en premier. Quand nous présentons ce système avec les ardoises de couleurs c’est la première question qui est posée aussi par le paysan qui nous dit mais "n’importe qui peut mettre les étiquettes qu’il veut" et par le consommateur qui se demande quelle est la garantie.
Tous les marchés entrant dans le réseau de l’association doivent reposer sur 2 piliers. Une charte signée par les exposants qui dans le cas d’utilisation du système d’identification précise les caractéristiques pour chaque produit si nécessaire et un comité marché ou association auquel adhérent exposants et consommateurs. la charte précise qu’il est possible de visiter le lieu de production et que le comité peut se référer à la commission de l’association et son réseau de partenaires. Dans 99% des cas les validations sont bien sur faites au niveau du comité marché dans le quel participent paysans, commerçants et consommateurs.
En plus de l’obligation d’adhérer à l’association, les exposants signent une convention de prêt des ardoises couleurs qui permet à l’association de retirer ce droit si les conditions ne sont pas remplies.

Oui mais en dehors du réseau de votre association, n’importe qui peut utiliser des ardoises couleurs, il y en a beaucoup de vertes sur les étals des maraîchers !

En effet l’ardoise standard de couleur seule ne suffit pas.
Pour les marchés paysans de l’Hérault l’apposition du logo sur une ardoise ainsi que l’affichette sur le stand de l’exposant indique qu’il y a une appartenance à un comité marché ou une association et donc une charte contraignante pour l’exposant Il en va de même pour ce qui est BIO lorsque ce logo est apposé sur l’étiquette. Et il en va de même pour tous les logos pouvant figurer sur une étiquette, ils garantissent la relation avec le propriétaire du logo. Il faudra aussi probablement utiliser une forme d’étiquette particulière.

Ce système pourra-t-il se généraliser ? Voyez-vous quelques écueils ?

Vouloir mettre des territoires très différents sous le même système est impossible, on voit cela déjà dans la définition des circuits courts qui pour plaire à tout le monde reste pour nous sur nos marchés très insuffisantes. Il y a aura certainement une déclinaison pour chaque territoire. Notre but est de produire aussi un référentiel adaptable. L’important pour nous est que la couleur reste un repère simple mais que le consommateur puisse savoir par un complément d’information nécessaire pour son choix d’alimentation en sachant que sur ce marché il existe une relation avec les producteurs. Évidemment on n’empêchera pas les boutiques, les supérettes et grandes surfaces d’afficher des couleurs indiquant circuits court, de la même manière qu’on y trouve des rayons BIO et de commerce équitable.

Yves Martinot.
Président de Marchés Paysans du Languedoc Roussillon

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